Vous pensez subir un harcèlement moral et ne pas savoir comment vous en sortir ? Poser des mots sur les maux est indispensable. En parler est le premier pas vers une solution et une reconstruction.
Si vous êtes victime d’un conflit ou d’un harcèlement au travail, vous avez lu ou vous savez qu’il est important d’en parler….
Mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire.
Croyez-moi, je suis passée par là.
J’ai pris beaucoup de temps avant de me décider à franchir la porte des ressources humaines de l’entreprise dans laquelle je travaillais, pour dénoncer le harcèlement de mon manager.
J’étais persuadée de faire une croix sur ma carrière dans cette entreprise, convaincue que je serais dorénavant regardée avec l’étiquette de “balance” collée sur le front.
Le risque de se taire
Un salarié harcelé me disait récemment “mieux vaut se taire, au point de s’en rendre malade”.
Les personnes visées par un harcèlement au travail peuvent souffrir de dépression, d’angoisse, de troubles du sommeil ou du métabolisme.
Parmi les effets sur leur santé, on note également une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, de troubles musculo-squelettiques, voir même d’idées suicidaires ou syndrome de stress post-traumatique.
Et oui, le risque est précisément là.
En ne disant rien, on creuse le précipice vers lequel on se dirige.
Mais encore une fois, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Qu’entend-on par harcèlement moral ?
Voici quelques exemples de pratiques harcelantes :
- des menaces ou intimidations,
- un hyper contrôle de vos actions et résultats,
- des blagues ciblées et répétées,
- être délibérément induit en erreur sur ses tâches professionnelles, avec des directives floues voir erronées, des délais incorrects,
- un refus systématique de vos demandes de congés sans raison valable ou appropriée en apparence,
- etc.
Pour être qualifiée de harcelantes, ces pratiques vont se répéter dans le temps.
Pourquoi les victimes ne disent-elles rien ?
La difficulté de la preuve
Le harcèlement n’est pas un “accident”. Parfois leurs auteurs se défendent en disant “qu’ils ne pensaient pas faire de mal”.
Pourtant, bien souvent les attaques sont répétées, voire planifiées avec une intention négative.
Ces intentions sont souvent bien difficiles à prouver lorsque l’on envisage d’en parler à d’autres.
Il est clair que pour une victime de harcèlement au travail, prendre la parole n’est pas facile.
Pour certains, comme cela a été le cas pour moi, cela résonne avec menace.
Pour d’autres, c’est une torture ou un aveu d’échec.
Au-delà de la résolution de son propre problème, de ses propres souffrances, le but peut également être de servir à d’autres.
Dans mon cas, plus de 5 personnes avaient été concernées avant moi. Certaines étaient en arrêt maladie longue durée et d’autres avaient préféré démissionner.
Le délai de prise de conscience
Selon la toxicité de la personne harcelante, la victime peut ne pas réagir immédiatement, ne pas se rendre compte tout de suite de ce qui se passe.
En particulier dans le cas d’un pervers narcissique :
(…)“la situation de violence tend à anesthésier la victime (…) les agressions sont indirectes, il est difficile de se défendre”.
« Le tort essentiel de la victime est de n’avoir pas été méfiante, de n’avoir pas pris en considération les messages violents non verbaux. »
Marie-France Hirigoyen
Pour d’autres, malgré la toxicité d’une relation, la victime essaiera de donner le change, de faire bonne figure au travail.
Elle essaiera de ne rien laisser paraître pour sûrement s’effondrer dès qu’elle aura franchi la porte du bureau.
Certains sont stressés en permanence, sur le qui-vive.
Ils ont honte d’avouer ce qui leur arrive car ils se sentent responsables de la situation et se demandent comment ils ont fait pour en arriver là.
“Dès que je creuse, le piège se referme sur moi” disait une autre personne.
Comment faire alors ?
Poser des mots sur les maux
Lorsque vous avez pris conscience que vous vivez une situation qui ne vous convient pas, que vous subissez des propos ou agissements qui vous semblent inadaptés voir pervers, prenez votre courage à deux mains pour en parler.
Selon la personnalité toxique qui vous harcèle, le premier pas peut être de commencer par en parler avec elle avant de vous adresser aux Ressources Humaines.
Attention je dis bien selon la personnalité harcelante !
Dans le cas de la perversion, cela ne sera juste pas possible car bien souvent, le pervers refuse toute communication verbale directe.
Après échange avec le harceleur, par la suite, si rien ne change et que vous décidez d’en parler aux RH, voici 2 étapes importantes :
- avant toute chose, documentez le plus factuellement et concrètement possible les interactions que vous jugez harcelantes,
- maintenez votre bon niveau de performance afin que cela ne puisse pas vous être reproché.
Enfin, si vos démarches ne donnent rien, que les RH ne peuvent rien faire pour des raisons qui leur seraient propres, je vous invite à réfléchir au temps que vous êtes prêt à tenir tout en supportant cette situation.
Vous avez en main les rênes de votre destin, vers où souhaitez-vous aller dans 1 semaine, dans 1 mois, dans 1 an… dans 10 ans ?
Votre destin vous appartient et il n’est JAMAIS trop tard pour en parler.
Si vous souhaitez poser des mots sur vos maux, je serai heureuse de vous offrir une séance gratuite afin de clarifier votre situation et vos objectifs.