Vous êtes épuisés ? En ce moment, vous avez des horaires de fous ? Nous faisons l’éloge de la fatigue pour le personnel hospitalier. Mais La fatigue peut toucher tout le monde. Pour certains salariés, elle prend toutefois une teinte particulière.
L’éloge de la fatigue du personnel hospitalier
« Vous me dites, Monsieur, que j’ai mauvaise mine. Qu’avec cette vie que je mène je me ruine. Que l’on ne gagne rien à trop se prodiguer. Vous me dites enfin que je suis fatigué. Oui je suis fatigué, Monsieur, mais je m’en flatte…. »
Ainsi commence l’éloge de la fatigue de Robert Lamoureux.
En cette période de grande pandémie, nous encourageons tous les soirs à nos fenêtres, à 20h, tous ces soignants et le personnel des hôpitaux qui s’épuisent jour après jour à lutter contre le covid à sauver certaines vies et à tenter d’en sauver d’autres. Notre santé est essentielle et ils se battent 24h/24 et 7j/7.
Je les imagine rentrer chez eux le soir et…
« …se sentir plier sous le poids formidable. Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable (…) Aider une existence à continuer sa course. Et pour cela se battre à s’en user le cœur cette fatigue-là, Monsieur, c’est du bonheur. »
Malgré le stress de la contagion, la pression du nombre des malades, la saturation des structures d’accueil, l’incertitude de la durée de l’épidémie, de nombreux soignants prennent tous les jours le chemin de l’hôpital et luttent contre l’épidémie de coronavirus.
La plupart de toutes ces personnes se sentent à leur place, au milieu de ce chamboulement.
Ce sentiment alimente une profonde motivation qui les nourrit au quotidien et sur la base de laquelle ils ont peut être jadis prêté serment.
Cette fatigue là est une récompense et un bonheur.
Une fatigue différente pour les salariés harcelés
Mais pour certains salariés, la fatigue prend parfois une autre teinte.
« Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon. Lorsqu’on n’a rien à perdre, à vaincre ou à défendre cette fatigue-là est mauvaise à entendre. Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond. Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond. »
Pour ceux là, la fatigue prend la couleur d’une routine qui tous les jours se déroule inexorablement de la même façon.
Elle résulte de paroles, d’actes, de gestes, d’écrits qui portent atteinte à leur personnalité, à leur dignité, à leur intégrité physique ou psychique.
Cette fatigue-là ne fait pas de bruit. Elle s’immisce progressivement.
Le premier événement nous surprend.
On se dit : “ça n’est pas un drame”. “Il (ou elle) doit sûrement avoir une raison”.
Mais cela revient et commence à nous inquiéter.
“Que se passe-t-il ?”
“Pourquoi moi ?”
“Qu’ai-je-fait pour en arriver là ?”
A la fin, nous sommes anesthésiés. La fatigue est installée profondément.
“A quoi bon ?”
Cette fatigue-là nous “donne l’aspect d’un vivant moribond”.
Je ne vois plus d’issue à ma situation.
Je subis encore et encore les mêmes brimades, mesures vexatoires, remarques irrationnelles, chantages ou manipulations.
Je ne sais plus à qui je dois faire confiance.
Suis-je quelqu’un de valeur et de confiance ?
Qu’en est-il de tous ceux qui m’entourent ?
A qui pourrais-je parler, me confier, échanger sur cette situation qui me pèse tant.
Qui me croira et m’entendra ?
Que faire lorsque l’on est fatigué ?
Si vous pensez qu’une personne de votre connaissance vit une telle fatigue et pourrait avoir besoin de parler, je serais heureuse de lui offrir une séance gratuite.
Pour écouter la version intégrale de l’éloge de la fatigue, c’est ici.