Quelles sont les principales émotions ? Puis-je les contrôler ? Sont-elles toutes socialement acceptées ?
C’est ce que nous allons voir.
Un histoire de harcèlement presque fictive..
Il est 7h, le réveil à sonné. Pour une fois j’ai bien dormi, j’en suis presque étonnée. Je prends ma douche, mon petit déjeuner. J’embrasse mes enfants. Je me dirige comme chaque matin, vers mon bureau.
Dans le métro, je sens mon ventre qui se tend. Ma gorge est sèche. Mes oreilles commencent à bourdonner.
A peine assise à ma place, je note que la porte du bureau de Robert est déjà ouverte (Robert, c’est mon manager). Mon cœur accélère d’un coup. J’entends de loin une phrase inaudible qui semble m’appeler. Je me rapproche.
“Pas trop tôt ! Ca fait 3 fois que je vous appelle. Vous n’êtes pas réveillée ?! Panne de réveil ce matin ? Je vous ai demandé il y a deux jours de me faire un point d’urgence sur le dossier Z ?”.
Pourtant je suis arrivée à l’heure, comme d’habitude.
Pourtant il n’a appelé qu’une fois.
Pourtant, je lui ai donné hier mon rapport sur le dossier truc.
Et c’est parti pour ma journée…
En 2 heures, je suis passée de sereine, à anxieuse, puis tendue, sur mes gardes, intriguée, surprise, exaspérée. C’est la danse des émotions. Un bon cocktail molotov qui tous les jours prend un goût variable mais qui toujours me donne la nausée.
Peut-on contrôler ses émotions ?
J’ai animé à de nombreuses reprise des formations de gestion des émotions. Bien souvent, les participants voient les émotions comme des éléments négatifs dont il faut se débarrasser.
Ceci peut être compréhensible puisque l’espace d’un instant, l’émotion bouleverse le cours de ma vie et me domine. Elle émerge spontanément sans que je puisse la contrôler.
Pourtant, quoi que je fasse elle sera toujours là et le point important n’est pas de la réprimer mais de la “faire parler”.
Les émotions ont un grand pouvoir, celui de nous permettre de prendre conscience de ce qui nous touche, que cela soit agréable ou non.
Notez que je n’ai pas parlé d’émotions “positives” ou “négatives”, car toutes les émotions sont positives, puisque toutes me donnent un accès direct à mon cœur et ce qui le perturbe.
Les émotions sont-elles socialement acceptables ?
Toutes les émotions ne sont pas socialement acceptées.
Sans doute, je peux avoir envie… ou besoin de cacher ma honte, de canaliser mon agressivité, de modérer ma colère, de refouler mes pleurs, de tempérer mon excitation, alors que faire ?
Comment gérer ses émotions ?
Pour “faire parler” mes émotions, encore faut-il que je sache les identifier. Seules les personnes atteintes d’alexithymie sont incapables d’exprimer leurs émotions par des mots.
Notre culture, notre éducation ou notre personnalité jouent un grand rôle dans notre capacité à les identifier chez nous ou chez les autres. Nous avons tous des clés de lecture de nos émotions.
La première des clés est le ressenti corporel que procurent leurs manifestations quand elles s’expriment ou lorsque nous tentons de les réprimer.
“Les émotions constituent deux paires opposées : la colère et la joie, chaudes et expansives, la tristesse et la peur, froides et intériorisées. Leur localisation les réunit aussi par paires contrastées, colère et peur siègent au ventre, tristesse et joie au cœur. Dans le développement de chaque émotion, nous pouvons percevoir le foyer de départ et le mouvement de diffusion au reste du corps.
“Souffrir ou aimer” du Docteur Christophe Massin
- la colère est une émotion hautement dynamique et expansive (..). Quand elle est réprimée, tensions et douleurs s’accumulent dans le corps.
- la peur nous glace et nous paralyse. Sa répression laisse (..) une grande fatigue, une respiration thoracique superficielle, une voix détimbrée, un regard fuyant, une maladresse et une tendance à nous faire mal.
- la tristesse apporte une sensation de pesanteur, de ralentissement, de froid, une tendance au repli qui se renforce quand nous la réprimons.”
Depuis une trentaine d’années maintenant, le Docteur Mayer a mis en lumière l’Intelligence Émotionnelle (IE), comme entre autres, la capacité d’identifier et de comprendre ses émotions et celles des autres (on parle alors d’intelligence sociale).
Nous ne sommes pas tous égaux en matière d’IE, mais notre cerveau est malléable et cette aptitude peut être travaillée pour se développer en pleine conscience.
Apprenons à vivre nos émotions
Il est intéressant de profiter de cette période d’arrêt à laquelle nous invite le confinement, pour faire une état des lieux de nos émotions au travail et tenter de comprendre ce qu’elles veulent nous dire.
Prendre conscience de ses ressentis
Mes ressentis sont agréables ou non ?
Ça pique un peu ? Ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?
Ainsi, si je reviens à ma situation de départ.
Ce début de journée est-il occasionnel ou régulier ?
Limité au matin ou le reste de la journée se déroule-t-il à l’identique ?
A quelle fréquence cela se produit-il ?
Qu’est ce qui me convient ou non dans cette situation, dans cette relation ?
Qu’est ce qui est dans mon pouvoir… ou non pour que cela change ?
Que faire de ses émotions ?
Vous avez du mal à faire le tri dans tout ce que vous ressentez ?
Vous aussi, vous pensez qu’il est important de contrôler vos émotions ?
Vous pensez que gérer vos émotions, ça n’est pas inné pour vous, cela vous épuise d’avance ?
Vous absorbez les émotions des autres et cela vous pèse ?
Pas de panique, il n’y a pas de culpabilité à avoir. Il est tout à fait possible de développer son habileté à gérer ses émotions pour les transformer de manière positive.
Cela pourra vous permettre de gérer des conflits, de retrouver du calme et de la sérénité, une confiance en vous.
Apprenons à vivre nos émotions pour prendre soin de notre santé mentale et physique.
Je vous invite à prendre rendez-vous pour une séance gratuite afin de voir comment je peux vous accompagner.
*Source : “Souffrir ou aimer” du Docteur Christophe Massin