La résilience est la capacité à surmonter les chocs traumatiques. Comment la favoriser et la développer pendant le confinement ?
Qu’est ce que la résilience ?
La résilience est une notion partagée par la médecine et la métallurgie.
De la métallurgie, nous utilisons le mot “résilience”. C’est la capacité d’un matériau à absorber de l’énergie quand il se déforme sous l’effet d’un choc. C’est sa capacité à résister au choc.
Le métal fera preuve “d’élasticité” lorsqu’il reprendra sa forme de départ après le choc.
De la médecine, nous adoptons le mot “homéostasie”. Il correspond à la capacité d’un organisme à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes externes.
Que se passe-t-il pendant le confinement ?
En période de confinement, ce qui est encore le cas pour bon nombre de personnes, selon l’endroit où l’on habite, nous aspirons à l’homéostasie. Nous aspirons à tenter de maintenir une forme d’équilibre intérieur.
Allons-nous pour autant revenir à notre état antérieur ou trouver un nouvel équilibre ?
Chacun à son niveau tente un retour vers une “nouvelle norme”, comme le disent les espagnols.
Cette nouvelle norme sera un nouvel équilibre intérieur et extérieur.
Avec le déconfinement progressif, la capacité de résilience de chacun est mise à l’épreuve. Pour Boris Cyrulnik, cette :
« reprise d’un nouveau développement après un traumatisme »
va prendre des voies diverses.
Le confinement du Covid concerne presque la moitié de notre planète. Les équilibres des uns et des autres sont affectés de manières différentes.
Chacun, selon son histoire et son parcours vit à sa façon une évolution de sa santé physique ou psychologique… de sa famille…. son couple… ses amis… son travail… ses revenus… son temps.
La liste est encore bien longue.
Comment favoriser notre résilience ?
Alors face à toutes ces modifications, comment faire pour favoriser au mieux notre capacité de résilience ?
Comment développer notre capacité à résister à ce choc pour revenir à l’équilibre… un nouvel équilibre ?
De manière plus générale, l’une des clés de la résilience est de s’arrêter, de récupérer après avoir fait ou subi quelque chose d’intense et éventuellement de recommencer (sauf bien entendu lorsque l’on parle d’un traumatisme !).
Pour cela, la capacité de notre cerveau à rétablir et à maintenir en permanence notre bien-être est fondamentale.
Lorsque nous avons eu une semaine… ou plus de travail intense, notre corps est au-delà de ses limites, comme “désaxé” à cause du surmenage. Il va utiliser une grande quantité de ressources mentales et physiques à essayer de retrouver son équilibre, avant de pouvoir aller de l’avant.
C’est pourquoi il ne faut pas confondre repos et récupération.
Les sportifs l’ont bien compris. S’arrêter n’est pas synonyme de récupérer. Si vous courez un marathon (après un entraînement adapté bien entendu), vous allez vous arrêtez. Vous reposez. Mais cela ne suffira pas à récupérer.
La récupération est le résultat d’une somme d’actions ou dispositifs délibérés pour retrouver votre équilibre initial.
Pour le sportif, elle pourra passer par des aspects divers tels que l’hydratation, la nutrition, des massages, la réduction du volume et de l’intensité de l’entraînement, etc.
Le simple repos n’est pas suffisant.
Dans le cas du confinement, beaucoup de nos activités ont été arrêtées.
Cela n’est pas pour autant que nous nous sentons mieux. Bien au contraire. Il est donc important d’identifier nos sources de plaisir et de ressourcement, de manière à regagner en énergie et pouvoir repartir.
Notre cerveau a besoin de ces activités ressourçantes, tout autant qu’une alimentation saine et équilibrée ou une activité physique régulière.
Faire un point sur vos sources de motivation et de plaisir vous permettra de mieux récupérer… avant de repartir à nouveau.
Vous pouvez faire un exercice simple en notant au fil de la journée ou une fois terminés quelles actions ou moments vous ont détendu et ressourcé.
Pour les salariés victimes de harcèlement,
“pour se défendre d’égal à égal, il faut être en bon état psychologique”
Marie-France Hirigoyen “Le harcèlement moral”
Ce bon état psychologique n’est-il pas un état d’équilibre, une forme d’homéostasie ?
Cet équilibre peut dépendre de plusieurs clés, comme par exemple les activités, les ressources internes que nous venons d’évoquer.
Si vous souhaitez faire un diagnostic de vos principales dynamiques comportementales, de ce qui vous ressource, vous pousse à agir et à décider ou vous freine, je vous invite à prendre rendez-vous pour une séance découverte gratuite.