Tout seul chez soi en télétravail on devrait être plus libre ; en fait pour certains c’est encore plus difficile. Mais on peut agir pour reprendre en main son équilibre. Alors stop ou encore ?
Le cadre
Une personne sur 3 découvre le télétravail pour la première fois*. Cette pratique qui était jusque là majoritairement utilisée par les cadres s’étend aux autres catégories sociaux professionnelles.
Le télétravail, c’est l’euphorie
Une fois passée la première période d’euphorie éventuelle..
« Cool je reste chez moi. »
« Je vais pouvoir m’organiser comme je veux.”
« Je ne serai plus serrée comme une sardine dans le métro le matin”
… La réalité d’une organisation multi-tâches s’impose à tous.
Les déconvenues du télétravail
Comment faire pour gérer efficacement mon travail, tout en suivant la scolarité d’un enfant, les tâches ménagères et autres contraintes du quotidien ?
Le travail à distance souhaité ou fantasmé par un certain nombre prend alors une autre couleur.
Le transport du matin, le petit café entre collègue, le déjeuner à la cantine sont autant de petits sas de décompression qui permettent à une personne de se déconnecter avant de pouvoir repartir.
Cette déconnexion devient difficile. Elle se cumule avec un sentiment d’isolement. Elle pèse lourd pour les salariés. Au point que certains s’approchent du burn out.
Pourtant, il est vrai qu’à première vue, tout démarrait très bien.
La réunion par zoom de 9h se terminait à 10h.
Juste au moment de la réunion de projet de 10 à 11.
Astucieusement placée avant la présentation au comité de direction de 11 à 12.
Etc. etc.
Sur le papier, tout semble s’enchaîner à merveille.
Qu’en est-il du temps pour se poser ?
Pour se déconnecter et se concentrer ?
Du temps pour échanger sereinement avec d’autres, au milieu de ce tourbillon de zoom, meet, skype et autres ?
Un bilan plutôt positif
Les salariés sont globalement satisfaits
Globalement, l’expérience du télétravail semble être satisfaisante pour la majorité des personnes interrogées* :
“66.5% se déclarent satisfaits. Temps de transport gagné, meilleure concentration et une plus grande d’autonomie sont les points les plus positifs.
75% des collaborateurs disent que leur manager leur fait confiance pour l’organisation de leur travail à distance.”
Des pratiques à cadrer d’urgence pour éviter les dérapages
Toutefois, 17%* indiquent qu’ils ne veulent pas du tout du télétravail.
“Malgré le fait d’être correctement informés par leur entreprise, ces déçus du travail à distance déplorent la qualité de leurs outils de communication et le manque de soutien managérial…les deux grands facilitateurs de l’efficacité et de la reconnaissance. (…) Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les profils Tech et les Millenials sont moins à l’aise avec le travail à distance, n’étant que 61% à la soutenir, soit -5 pt vs la moyenne.”
Le challenge du télétravail
De nombreuses entreprises ont été prises de court avec la soudaineté puis la durée du télétravail imposé.
Pour que le télétravail démarre…
ou puisse se poursuivre et se dérouler dans de bonnes conditions,
Il est important que les organisations mettent en place des normes et pratiques à respecter pour les collaborateurs et les managers.
Il est également indispensable qu’elles créent des systèmes d’alerte. Pour accompagner et aider les employés qui sont en difficulté ou se sentent menacés.
“Prendre la température” de l’ambiance d’une équipe en présentiel n’est déjà pas toujours simple.
La simple observation de certaines attitudes, de certaines interactions en réunion ou dans les couloirs peuvent déjà donner une première indication du niveau de stress ou de bien-être ambiant.
La tâche est bien plus complexe lorsqu’elle doit être faite à distance. C’est pourquoi il est indispensable de l’anticiper et de l’encadrer.
Un management directif peut devenir à distance trop cadrant et stressant pour les collaborateurs.
De leur côté, les managers toxiques ne changent pas et ne risquent pas de s’adoucir avec la distance.
Enfin, des réflexions lancées à la volée, sous couvert de détendre l’atmosphère dans une réunion à distance peuvent à la longue devenir toxiques et impacter involontairement un salariés déjà fragilisé.
“En 2020, 68% des salariés se disent heureux et motivés au travail, chiffre en hausse depuis 5 ans. Mais après 6 semaines de confinement, la distanciation et un « trop plein digital », le niveau de motivation globale a baissé de plus de 4 points depuis début avril.”
Après cette “accélération culturelle” forcée des entreprises, le télétravail va-t-il devenir la nouvelle règle de l’après-11 mai ?
Nous en reparlerons dans quelques mois… ou années.
Que faire lorsque l’on télétravaille ?
Il est important que vous ayez conscience de ce que vous ressentez et de la manière dont vous vivez votre télétravail.
Sachez détecter ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Un bon moyen est de faire un bilan de 2 mn à la fin de chaque journée de travail : les succès, les difficultés, ce que vous ressentez.
Les personnes qui s’en sortent le mieux adoptent des stratégies efficaces :
- elles transforment leur temps de trajet quotidien en séance de sport et d’exercice physique ce qui leur permet de bien démarrer la journée remplie d’énergie,
- elles planifient leurs réunions en prenant soin de se garder des temps “off” pour pouvoir se concentrer sur un thème particulier,
- elles gardent des “zones tampons” pour se laisser le temps de souffler,
- elles se fixent un cadre afin de mettre des limites de temps et des frontières entre le professionnel et le personnel.
S’il ne s’agit pas de simples ajustements à mener, mais que vous vivez une situation de conflit ou de harcèlement à votre travail. Si vous ne comprenez pas ce qui vous arrive. Je serais heureuse de vous offrir une séance gratuite afin de clarifier votre situation et vos objectifs.
* Source : l’étude WorkAnyWhere réalisée en avril auprès de 6 500 salariés/ https://choosemycompany.com/stock/docs/workanywhere-2020-global-2853-fr.pdf
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