L’été approche, la chaleur est déjà là. Les open spaces vont se vider peu à peu, les équipes lever le pied… mais certaines tensions, elles, ne partent pas en congés. Le management toxique ne prend pas de vacances. Il ne suffit pas de rallumer la clim’ pour rafraîchir les esprits : quand la température monte, les nerfs aussi et dans ce contexte, un management toxique peut devenir encore plus pesant.
Mais attention : dans la majorité des cas, la toxicité n’est pas volontaire. Elle s’installe insidieusement, par accumulation de comportements, de croyances ou de réflexes managériaux hérités d’un autre temps.
Ce sont justement les managers les plus investis qui s’y laissent piéger.
Alors comment faire le tri entre exigence et maltraitance déguisée ? Voici 7 signes clés à interroger dans vos propres pratiques, si vous encadrez une équipe.
1. La peur comme moteur
Les résultats sont là. Les projets avancent.
Mais vos collaborateurs semblent tendus, distants, crispés.
Quand la peur (de mal faire, de décevoir, de subir des remarques) devient le principal moteur… l’ambiance se grippe, la créativité chute et l’engagement devient mécanique.
2. Le micro-management
Vous avez besoin de tout contrôler ?
De relire chaque document ?
De vérifier chaque décision, même mineure ?
Derrière cette posture se cache souvent un manque de confiance. Problème : ce contrôle excessif empêche vos collaborateurs de se responsabiliser… et les démotive à vitesse grand V.
3. L’ambiance du silence
Plus personne ne conteste, ne remet en question, ne propose d’alternative.
Les réunions sont fluides… mais vides.
Si vos équipes disent systématiquement oui sans jamais débattre, c’est peut-être qu’elles ont appris que la parole n’est pas la bienvenue.
4. Les limites non respectées
Réunions programmées à 20h. Messages envoyés le week-end. Réponse attendue dans l’heure.
Le respect du temps et de l’énergie des autres est un pilier fondamental d’un management sain.
L’engagement n’excuse pas l’invasion permanente de l’espace personnel.
5. Le mépris déguisé
Vous pratiquez un feedback « cash », pour aller droit au but et une touche d’humour “ça fait du bien”… mais vous êtes le/la seul(e) à rire ?
Ce qui vous semble stimulant peut être perçu comme humiliant.
Le respect ne freine pas l’exigence, il la rend durable.
6. L’absence de reconnaissance
Vous estimez que chacun doit faire son travail. Point.
Pas besoin de compliments ni de validation.
Attention : sans reconnaissance, même discrète, l’estime de soi s’érode et l’envie de s’investir diminue.
7. Une communication inefficace
Vos attentes ne sont pas toujours explicites.
Les objectifs sont mouvants.
Les feedbacks sont rares… ou contradictoires.
Une équipe ne peut pas avancer sans repères et une communication claire, cohérente et régulière est le socle de la confiance.
Et maintenant, que faire ?
Si vous vous reconnaissez dans certains de ces signes, pas de panique : cela ne fait pas de vous un « mauvais manager ». Ces postures peuvent se déconstruire. Elles sont souvent liées à une culture d’entreprise, à une pression du résultat ou à un manque de formation managériale.
🌱 La bonne nouvelle ?
Un management sain n’est pas synonyme de laxisme ou de complaisance.
C’est un cadre clair, humain, responsabilisant, qui permet à chacun de respirer, de contribuer et de progresser.
Le management toxique n’est pas toujours spectaculaire, il peut être invisible, intégré, normalisé, mais il laisse des traces durables sur les individus comme sur les collectifs.
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